Les raisons de mon silence

Deux semaines après mon dernier exercice physique, je me devais de vous expliquer en détails les raisons de mon silence sur ce blog.
C'est bien simple, je suis las de souffrir de mon genou gauche et j'ai décidé de prendre une bonne fois pour toute le taureau par les cornes pour tenter de soulager ces douleurs qui ; si elles ne m'empêchent pas de pratiquer régulièrement mes sports ; me réveillent la nuit.

Petit retour sur l'origine du problème.
En 1995, lors de l'épreuve de descente VTT de Sospel "L'Uricup" ; je chute lourdement lors des entraînements, me cognant la hanche ; se qui me faudra 3 points de suture ; mais également le genou.
Loin de m'imaginer que cela était plus grave que prévu, je participais à cette course quelques jours plus tard. Il m'était moralement impossible de ne pas participer à la course de mon club "Sospel VTT". La cicatrice à la hanche était déjà quasi-cicatrisée, mais mon genou restait douloureux et enflait systématiquement après un effort, et cela même plusieurs semaines après l'évènement. Je décidais donc de consulter.
Médecin généraliste, radiographie ; puis IRM. Le diagnostique tombe : ménisque interne abîmé.
Deux solutions s'offraient donc à moi à l'époque :

  • Faire avec les anti-inflammatoires et la douleur ou arrêter la course à pieds, le vélo (sous toutes ses formes), me mettre à la natation, la pétanque ou le tarot...
  • Me faire opérer comme c'était la grande tendance à l'époque et enlever les petits fragments de cartilage qui occasionnaient la gêne et la douleur inflammatoire ; et ainsi continuer mes activités.

J'avais 26 ans. Quelle option auriez-vous choisi à ma place ? La même que moi. J'ai toujours pour devise :

Demain, si je passe sous un camion, je ne veux pas avoir de regrets.

Me faire opérer, c'était continuer à vivre normalement mes passions, même si ; le chirurgien m'avait prévenu ; il fallait que je m'attende à faire de l'arthrose d'ici 15 ou 20 ans...

traitement-en-cours.jpg

Et ben voilà ! Nous y sommes.
J'ai eu mes premières douleurs d'arthrose vers 2010. J'avais déjà mis le hola après ma Transvésubienne 2009 et la naissance de mon fils Colin l'été suivant m'a permis de ne pas trop y prêter attention puisque ma dose de sport hebdomadaire a chuter à cette époque.
Par acquis de conscience, c'est aussi ces années là que j'ai fait mon premier IRM afin de savoir si ce n'était pas un autre problème de ligaments ou encore un morceau de ménisque récalcitrant ; mais les examens ont bien révélé un début d'arthrose avec érosion des cartilages d'environ 50% déjà.
Tout naturellement, alors que je commençais également à pratiquer le badminton, "sport d'appuis" par excellence, mon genou couinait de plus en plus. J'ai eu beau serrer les dents un moment ; je me suis résolu à passer pour l première fois en 2011 par la case ''"infiltration d'acide hyaluronique". Un traitement miracle si j'en crois le corps médical...
Oui, ça m'a soulagé. Mais le miracle n'amène aucune solution au problème de fond : le ménisque n'est plus là et la gonarthrose est désormais inévitable.
Ça aura duré 3 bonnes années au lieu de 2 comme annoncé par le rhumatologue de l'IM2S à l'époque.
Les douleurs sont réapparues à la fin de l'année dernières alors que je me remettais tranquillement à la course à pieds. J'ai porté quelques semaines ma genouillère pour soulager mon genou au badminton. Puis j'ai pu m'en passer à nouveau, mais à chaque sortie de trail je revenais avec un petit épanchement de synovie. Pas vraiment douloureux, mais de plus en plus handicapant, même s'il se résorbe toujours, même aujourd'hui, en moins de 24 heures.

Je crois que mon entorse de la cheville droite de février dernier a terminé le travail de sape. Quad j'ai repris l'activité physique un bon mois plus tard, je pense qu'inconsciemment j'ai voulu soulager la jambe droite. C'est donc le genou gauche qui cède à nouveau aujourd'hui.

Consultations, diagnostics, IRM, confirmation de diagnostics. J'ai rendez-vous chez le rhumatologue cet après-midi. Non plus à l'IM2S dont je suis toujours satisfait, mais chez un ponte de la rhumatologie sportive de Saint-Raphaël chez qui je me suis déjà rendu pour des visites de contrôle : le Docteur Alain Chouchane. Ce que j'aime chez lui c'est qu'il est contre la chirurgie et n'y a recours que si nécessaire. On m'a déjà retirer un peu trop facilement un ménisque, alors maintenant je prends les devants.

Enfin, j'avoue que là, me soulager de ces douleurs qui m'immobilisent depuis 2 semaines et me réveillent la nuit depuis un mois avec une infiltration de cet acide hyaluronique dont la revue "Prescrire" remet en doute l'efficacité me fera le plus grand bien ; au moins moralement.
Pour ce qui concerne un travail de fond, je passe entre les mains de ma kiné sur Roquefort, qui va me rendre toute ma mobilité, parce que pour l'instant, mon genou gauche est plutôt raide. Raison pour laquelle je n'arrive pas à récupérer une musculature égale à la jambe droite depuis 2010.

Bref, voilà pourquoi il n'y a plus guère d'articles en ce moment sur mon site Internet, et cela risque de durer encore quelques semaines pour ne pas dire "mois". Je compte me soigner correctement. Mai et juin y seront consacrés si nécessaire. En juillet, je pars sous les tropiques (que les voleurs qui passeraient par ici se rassurent, ma maison sera occupée par des amis nordistes et content de pouvoir en profiter grâcieusement) avec au moins ma paire de "Hoka", histoire d'éliminer les "Ti-punchs".
Dès mon retour, je ferai le point sur ma santé afin de ne pas la mettre en péril avec cet objectif qui reste malgré tout d'actualité : le marathon Nice-Cannes en novembre.

A défaut de statistiques sportives, je viendrai ici vous tenir au courant de l'évolution du traitement. Peut-être même que je vous dévoilerai mon prochain VTT en préparation. Lui aussi est en cours de traitement actuellement !
;)

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