De la subjectivité du danger

Finalement ça a du bon de bosser l'après-midi. Je me mets moins la pression sur toutes les tâches du quotidien en me disant que j'ai la journée pour m'y mettre ; alors qu'en bossant le matin, j'estime qu'il ne me reste que l'après-midi pour boucler mon agenda et je m'autorise moins un bon de sortie. J'suis con, hein ?

Du coup voilà ma seconde sortie de la semaine, et il y a de fortes chances pour qu'il y en ait une troisième samedi matin. Faut que je "topote" un peu ça du côté du Mont-Agel. Y'a longtemps que j'ai pas posé mes roues crantées de ce côté là du département.

Donc ce matin, alors que mon thermomètre affichait 4 petits degrés, les fourmis montaient quand même dans mes guiboles. Après être sorti en VTT lundi, je me voyais bien partir en "route", mais pas avant 9h00 ; histoire que les rayons du soleil chauffent un peu la campagne Roquefortoise. De toute façon c'était réglé, il allait me falloir ressortir les couvre-chaussures et la veste d'hiver. Dire que la semaine dernière je roulais du côté de "la forêt du Grand Duc" en tenue d'été...

J'envoyais ; une fois n'est pas coutûmes ; un petit SMS à mon ami Jean-Luc , au cas où il aurait été libre, mais je n'ai obtenu de réponse qu'une fois rentré de ma sortie. Ce sera pour une prochaine fois.

Un peu plus tard que l'heure prévue, voilà que je dévalais le vallon de la Miaine en direction de "la Vallée du Loup" via le "Vallon Rouge". Là aussi ça faisait un bout de temps que je n'y avais pas roulé. Et pour la petite info, le segment Strava sur la portion de 10Km qui débute au camping éponyme, jusqu'à "Pont-Du-Loup" a été classé comme "dangereux" et les classements n'y sont donc plus affichés. Si quelqu'un peut me dire ce que cette route a de dangereux, je suis preneur. J'estime pour ma part que des segments sur certaines descentes en VTT sont vraisemblablement bien plus risquées qu'une simple montée sur route.

De Pont-Du-Loup, j'optais pour l'ancienne route du tramway appelée "Route de la Frasse" et y prenait deux clichés.

 

 

Je n'avais jamais remarqué à cet endroit que l'on était dominé par les fortifications du village de Gourdon...

Au niveau de Bar-Sur-Loup, je commençais à cogiter à ma prochaine destination. Il était encore tôt pour rentrer directement au bercail et mes jambes en redemandaient ; enfin, surtout la droite ! Arrivé à Pré-Du-Lac, je montais au village de Chateauneuf puis plongeais vers le "Golf de la Grande Bastide"  en empruntant la route du "Plan de Grasse". Une petite idée lumineuse venait de germer dans mon cerveau de candidat au "Concours de Quéquettes" ; à savoir tenter au moins un petit PR sur le "Chemin du Piechal". Si j'ai réussi mon objectif, après étude un peu plus approfondie de ce segment, je me suis rendu compte que le finish ne se situe pas du tout au sommet du petit mur bien raide 200m après la bifurcation, mais 400m plus loin ! Pour vous mettre dans la confidence, j'ai roulé fort sur ces 200 premiers mètres, puis ; asphyxié et tétanisé par l'acide lactique j'ai roulé au pas, m'arrêtant même pour laisser passer une voiture qui venait en face. Rien que d'y penser au moment où j'écris ces lignes, je me dis que si j'avais eu connaissance des distances réelles de ce segment, il y aurait eu de fortes chances pour que je m'emplâtre ce même véhicule dans les 50 derniers mètres puisqu'ils sont en descente sur une voie très réduite. Voilà un segment "dangereux", Monsieur Strava !

Je rejoignais ensuite Plascassier ; prenais la direction de Valbonne avec encore des envies de me perdre un peu dans les petites routes de quartier, sans pour autant tomber dans une sans-issue qui n'aurait pas été indiqué en début d'itinéraire. Ça arrive.

A la sortie de Valbonne j'avais repéré une route sur la gauche et je m'y engoufrais. Son nom : "Chemin du Clos de Brasset". Une belle montée d'environ 250m avant de rejoindre le "Chemin de Peyniblou" qui ; je vous l'assure ; n'a rien de pénible. (Bon OK, c'était facile)

Retour sur Valbonne qui - pour info - est complètement barrée par des travaux de voirie en plein centre-ville qui foutent le bordel aux heures d'entrées et sorties des bureaux, pour remonter vers Opio par le "Chemin du Taméyé". Entre terrains complantés d'oliviers centenaires et superbes villas avec vue panoramique, j'en prenais plein les yeux. J'appréciais par-dessus tout le trafic réduit également.

Quelque peu émoussé, je prenais alors le chemin de mon domicile par la "Route de Nice".

 

 

 

A bien y réfléchir, il ne doit plus y avoir beaucoup de segments "opérationnels" en plein centre des grandes villes et autres mégalopoles du monde entier ? Avec tous ces coursiers payés "à la course" (justement) et qui poussent à son paroxysme le "Concours de Quéquettes" jusqu'à griller les feux rouges, les stops et ne plus respecter le code de la route ; nul doute que les accidents y soient fréquents. Sont-ils classés comme "dangereux" pour autant ? Ça m'étonnerait. Trop de clients seraient impactés.

 

Commentaires

1. Le 03/23/2018, 10h18 par jeanphi

yo,

bahh, déjà , je suis pas convaincu que les coursiers face du concours de quequettes sur strava.
ils roulent comme des malades, c'est un metier à risque effectivement , mais le nombre d accident qu'ils subissent ne sont probablement pas du tout proportionnels avec le nombre de feux rouge grillés, ou d entorse au code de la route.

pour avoir rouler pendant 20 ans en velo dans paris et banlieux , je suis toujours passé au feu rouge ou au stop , à la vitesse d'un pieton, et ça n' a jamais été dangereux et je n ai jamais été percuté en le faisant.
par contre , des portieres de voitures garées qui s ouvrent devant ma gueule , ça j en ai eu des paquets, et ça a failli me tuer plusieurs fois. apres on, s adapte, on roule à plus d' 1 m des bagnoles arretées.

bref , toussa pour dire que le risque est ce qu il y a de plus difficile à évaluer objectivement, et pour moi perso, la route est et sera toujours beaucoup plus risquée que le tout terrain, car ce qu'il y a de plus dure à anticiper , c'est les conneries des autres.

2. Le 03/23/2018, 10h22 par jeanphi

@jeanphi :

je precise, que je passe au feu rouge à la vitesse d'un pieton et surtout en respectant l'eventuelle priorité due à tout autre vehicule ou pieton qui voudrait traverser.

3. Le 03/23/2018, 2h15 par Bertrand

Salut Jean-Phi ;
Tout mon article fait encore référence aussi à cet article : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue... ; paru en octobre 2014 où le journaliste (et je le dénonçais à l'époque) pense encore et toujours que Paris c'est la France. C'est lui qui a le premier parlé de "Concours de Quéquettes" et aussi visé une certaine catégories de fous furieux à vélo : les coursiers.
Pour eux, le danger ne vient pas des autres. Mais il ne vient pas du segment sur lequel il tente l'impossible non plus. C'est ce que j'explique dans mon article.
La bise.

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