"La Machine"

Dorénavant, c'est ainsi qu'il faudra surnommer mon fils Eliott lorsqu'il enfourchera son VTT ! "La Machine". Un surnom qu'il n'aura pas volé.

 

 

Jusqu'à 500m de notre portail sur le chemin du retour, il n'aura eu de cesse de me le répéter :

"Ça va Papa ; je suis une machine !"

Il faut dire que je le chouchoute comme s'il avait 12 ans depuis qu'il semble vouloir me suivre sur les sentiers. Il en aura bientôt 16 ; et 3 bons centimètres de plus que moi au sommet du crâne ! Une belle carcasse vers laquelle je reste bienveillant tout au long de nos périples. Il ne faudrait pas que je le dégoûte du mountain-bike.

La semaine dernière, notre sortie de 20 km et 250m de dénivelé positif semblait marquer ses limites. Aussi hier, si j'ai pensé que 30 seraient à sa portée en roulant plus sagement, j'ai préféré opter pour un nouveau circuit d'une vingtaine de kilomètres, mais avec le double de dénivelé positif : 500m. Et comme Arnaud nous accompagnait aussi, l'envie de faire découvrir de nouveaux itinéraires l'a emporté.

Direction la carrière de La Roque pour remonter sur la forêt de Biot, plonger dans le vallon de La Brague complètement métamorphosé par les dernières intempéries, mais toujours très agréable à arpenter (à pieds comme en VTT). Puis arrivés à Valbonne, retour vers Roquefort par le bois du Sinodon.

"La Machine" a tenu bon. Malgré quelques frayeurs à la limite de la chute au moment de poser son pied au sol pour contrecarrer une perte d'équilibre, malgré les passages étroits et glissants de La Brague, malgré des descentes en mode "bûcheron" (les chiens ne font pas des chats ; hein ?) et des branches qui se coincent dans les dérailleurs et les rayons ; toujours à mes inquiétudes il aura répondu par :

"Ça va nickel !"

avec un sourire qui confirme ses déclarations et qui me fait encore chaud au coeur.

 

:

 

 


 

Les 2 derniers kilomètres sur la route Notre-Dame ont été les plus durs finalement. C'est seulement là que j'ai aperçu quelques rictus sur le visage de "La Machine" et qu'on a levé le pied pour terminer en roue libre jusqu'à la maison. Mais c'était sans compter sur l'esprit de compétition qui l'aura animé jusqu'à l'arrivée. Au début de notre l'impasse, il accélère et me sème d'une vingtaine de mètres. Le sprint de 200m est lancé. J'accélère à mon tour mais je mouline trop. La distance se maintient. Plus que 100m. J'enclenche le gros plateau, je me lève sur les pédales et j'appuie fort.

L'heure de m'avouer vaincu n'a pas encore sonné. Mais je peux commencer à compter les semaines s'il a attrapé le virus. Et je ne parle pas du Covid-19 ! ;) 

 

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