Guernica
"Violence". Voilà le maître mot qui pourrait résumer ma sortie en vélo d'hier. Et après avoir rendu visite à la sculpture du célèbre artiste peintre Espagnol Pablo Picasso à l'entrée du vieux-village de Mougins, je ne voyais guère que l'un des plus violents de ses tableaux pour illustrer ce compte-rendu...
En effet, il a fallu que je me fasse "violence" pour sortir du lit ce dimanche matin. Je suis actuellement dans une période où je me sens fatigué. Je ne dors pas très bien, et mes journées continuent à être "doubles" ; journée professionnelle le matin, journée personnelle et familiale l'après-midi. La lassitude s'acccumule quelque peu et même les vacances semblent ne plus suffire pour que je me repose. La question qui se présente actuellement est : "Jusqu'à quand vais-je tenir ?".
Couché à 01h00 du matin, j'ai finalement posé le pied par-terre à 9h00 non sans m'être levé 2 ou 3 fois pour pisser, boire un coup et nourrir mes deux chats. Je vais donc consulter rapidement mon proctologue ; moins picoler quand j'ai des invités et trucider les félins affamés. Peut-être pourrais-je un peu mieux me reposer ensuite.
J'ai ensuite glandouillé devant mon petit-déjeuner, en essayant de planifier les activités familiales du jour en fonction du timing de chacun. Quand j'ai constaté que mes ados allaient un peu plus prolonger leur nuit, j'avoue que je me suis fait à nouveau "violence" à l'approche des 10h00 pour enfiler ma panoplie de cycliste et m'élancer sur le bitume. C'est le ciel bleu azur et les températures printanières (pour ne pas dire "estivales" car le thermomètre affichait 19°C à mon retour à midi !) qui m'ont permis de trouver la motivation. Pour la première fois de l'année, je quittais la maison en cuissard court, et juste un polo "seconde-peau" sous un maillot manches courtes. Je prévoyais également un petit coupe-vent ; pour la forme.
Pour la première fois de l'année, j'allais aussi retourner dans le trafic routier après des semaines sur piste. Sensible aux accidents impliquant de trop nombreux cyclistes, j'allais devoir redoubler de prudence également. L'idée m'a effleuré l'esprit de monter du coté de Gourdon, mais rapidement, j'ai pris conscience que je n'avais fait que du vélodrome tout l'hiver et que les premières montées pourraient très bien me faire mal. J'avais déjà subi assez de "violences" depuis ce matin pour ne pas en rajouter une couche. Finalement, je prenais la direction du Sinodon, puis de Valbonne. Prétentions initiales revues à la baisse ; je décidais d'aller découvrir un itinéraire encore inexploré du côté de Mougins : le "Chemin de la Mougine".
Une grimpette de 20% m'y attendait, si j'en crois le nom de ce segment sur Strava ; 13% si je consulte les statistiques réelles. De toute façon, ça a largement suffit à me cuire les guiboles pour le reste de la journée ! Quand je suis arrivé devant Pablo, je ne devais pas être beau à voir. D'ailleurs il me jetait un regard noir. J'ai presque hésité à l'immortaliser !
L'heure était venue de dire "Stop à la violence" !
Je redescendais du village pour prendre la direction de Mouans-Sartoux et remonter sur Plascassier. Malgré mon manque flagrant de peps, je restais sur mon grand plateau, histoire de travailler un peu plus la puissance que la vélocité. Après, avec le recul, je me demande pourquoi je me donne des objectifs ; moi qui ne fais plus de compétitions depuis 2009. En plus il y a ce genou dont je vous parle souvent. J'ai décidé de stopper les injections et envisage à court terme la pose d'une prothèse. J'ai déjà l'ordonance pour passer un IRM et faire le point précis sur son état. Quand je serais à nouveau capable de pédaler de la même puissance de mes deux jambes, alors je pourrai enfin me fixer des objectifs.
En 2029 ? ;)
Relive 'Pablo, t'aimes le vélo ?
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