Toujours positiver

Pour ceux qui n'auraient pas encore bien compris mon mode de fonctionnement quand je décide de sortir un de mes deux vélos ; en dehors du fait que je me décide souvent au dernier moment ; j'aimerais y revenir sur ce billet. En effet, si mon mode d'organisation ne me permet que trop rarement de prévenir mon entourage 3 ou 4 jours à l'avance pour organiser des sorties de groupe, je réfléchis cependant bien plus à l'avance sur l'itinéraire dans lequel je vais me diriger...

Depuis quelques semaines, afin d'éviter certains bouchons à l'entrée de Mougins lorsque j'emmène mon fils en fin de journée à Cannes-La-Bocca, je bifurque par une petite route secondaire dans un quartier plutôt résidentiel mais qui n'a pas perdu son petit cachet d'authentique site médiéval. La vielle pierre ; comme je l'aime ; y est omniprésente et si je ne peux pas voir leurs troncs cachés par les grandes haies taillées au cordeau, nombreuses sont les essences méditerranéennes comme les oliviers millénaires et les eucalyptus qui dépassent les clôtures.

Un soir, j'ai aperçu dans un virage serré le départ d'un chemin étroit coincé entre deux murets de pierres. Comme une tranchée au milieu des propriétés privées qui semblait partir droit en direction de Plascassiers. Au fil des jours, j'ai scruté avec encore plus d'attention si je pouvais voir un marquage, une trace quelconque qui aurait pu me renseigner sur la nature de ce chemin, mais dans la pénombre et en conduisant ; pas facile. Bref, après quelques passages ma décision était prise : je viendrai y poser mes roues crantées.

Hier était ce jour. Et croyez-vous que j'ai eu envie de "topoter", comme on dit dans le jargon ? Non. Je "topote" quand je m'aventure loin de mon domicile pour être sûr de ne pas faire un "voyage" pour rien ; mais là, à quelques kilomètres de chez moi, je me risque à l'aventure complète. OK, on a chacun son degré d'aventure et le mien vous parait peut-être bien bas, mais il a le mérite d'exister. D'autres s'aventurent de leur canapé à leur télévision quand la télécommande est trop loin.

Je suis donc arrivé à l'entrée de mon goulet tant convoité quelques minutes avant que la nuit ne commence à tomber ; prenant soin de faire un petit détour à travers bois jusqu'à mon terrain de golf favori de "La Bégude", histoire de voir s'il existe des swings meilleurs que le mien. Puis je m'y suis glissé, en prenant soin d'éviter de toucher la pierre brute mais précieuse de mes embouts de cintre. Un peu d'eau ruisselait encore sur les pavés au sol et j'ai du poser pieds à terre sur quelques mètres. Le temps de relever aussi un peu la tête et de constater quelques mètres plus loin lorsque mon regard s'est dressé que le chemin débouchait 50 mètres plus loin... Sur une route !

Je n'ai pas immédiatement pensé au pire des scénario. Il était pourtant inéluctable. Cette rue de quartier s'est avérée être une impasse, et pas uniquement pour les 4 roues ; pour tous les véhicules, y compris ceux qui passent où va le sanglier. Des beaux murs, des portails de fer forgé, mais pas le moindre itinéraire pédestre entre deux clôtures. J'ai dû donc me résoudre à faire demi-tour et trouver un autre itinéraire en déambulant au hasard dans le quartier résidentiel.

Pour sûr, la vue sur Mougins-Le-Haut était superbe, et si désormais j'étais plein feu sur le bitume, ça restait du bitume. Je me retrouvais par hasard dans un lotissement privé sous l'oeil acéré de nombreuses caméras de surveillance, m'attendant à voir débouler un vigile d'un instant à l'autre. Ça m'aurait bien arrangé je crois ! Il m'aurait au moins indiqué un petit sentier perdu au fond d'une impasse qui m'aurait permis de m'enfoncer dans l'obscurité des bois, à l'abri des moteurs à explosion.

Tourne et vire, je me retrouvais ensuite sur la route de Plascassiers où le trafic s'avérait important. Je ne me contentais donc pas de rouler sur la piste cyclable, mais carrément sur le trottoir quand c'était possible et j'enfilais également mon gilet jaune de signalisation. Et non de contestation.

Petit aparté, je n'ai rien contre les #GiletsJaunes, mais je n'avalise pas leur mode de contestation. Ils ne visent pas les bonnes cibles. Moi, si je voulais manifester mon mécontentement aux gouvernants estimant que je paye trop de taxes et/ou d'impôts (ce qui n'est pas mon cas) ; je paierais par exemple mon impôt sur le revenu à la "Caisse des Dépôts et Consignations". Et si tous les citoyens en faisaient de même, il me semble que très vite quelques revendications des manifestants seraient vite acceptées. Mais revenons à nos moutons...

Arrivé à Plascassiers, je prenais ensuite dans la nuit noire, la direction d'Opio puis du Bois du Sinodon où je pouvais retrouver un peu de tout-terrain avant de rentrer chez moi ; histoire de me dire que je n'ai pas fait du VTT "que" sur le bitume ou presque.

 

 

Voilà donc un bon plan foireux au niveau de la découverte tant espérée d'un nouvel itinéraire de qualité, mais qui m'a néanmoins permis de tester ma tige de selle "Gravity Dropper Turbo Classic" que je viens tout juste de démonter en intégralité après un passage chez le soudeur sur aluminium pour refixer le système de piston. Pour la petite histoire, je possède cette tige de selle depuis au moins une quinzaine d'années, et que ; malgré un entretien minimum ; elle est toujours opérationnelle et surtout efficace. Un matériel indestructible !

Je repartirai à l'aventure ; c'est sûr !

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Fil des commentaires de ce billet

Propulsé par Dotclear | Thème original par N.Design Studio - Adapté par Pixials et Pierre Van Glabeke

Fil des billets Fil des commentaires