Retour à la "petite balle blanche"

Les médecins avaient été clairs dès mon intervention chirurgicale le 12 juin dernier :

Vous pourrez reprendre rapidement la marche si votre genou tient le coup (je n'ai même pas essayé "d'aller marcher"), refaire du home-trainer assez vite, faire du vélo sur route puis en VTT ensuite ; mais surtout, attendez au moins la fin septembre pour reprendre le golf !

Hier, 26 septembre je suis allé frapper la ba-balle au practice du Golf de la Bégude...

 

La dernière fois que mes pieds ont foulé un fairway, c'était le 31 Mars ! Une partie au Golf d'Opio "La Grande bastide" avec Arnaud, Lilian et Matthieu. Et je trépigne d'impatience pour la prochaine partie prévue ce dimanche à Valberg !

Vous comprenez mieux pourquoi j'ai voulu faire un peu de practice hier ; histoire de voir si mon dos tenait ; d'abord. Histoire de voir si je n'avais pas tout oublier de mon swing ; ensuite.

Je me suis bien échauffé, quitte à paraître ridicule devant les quelques personnes qui étaient alignées en rang d'oignon sur les tapis verts synthétiques. Avec le fer 7 glissé à l'intérieur de mes coudes et posé en haut de mes lombaires, j'ai commencé par effectuer des petites rotations autour de l'axe de ma colonne vertébrale. Ne ressentant aucune gêne, j'ai amplifié le mouvement, pour finir par répéter le swing complet pendant quelques secondes. Quelques étirements plus tard, j'enfilais mes gants (oui je mets 2 gants parce que j'ai des mains de sténo-dactylo et je fais rapidement des ampoules aux doigts) et posais ma première balle sur le tapis.

 

Réglage de la mire.Trajectoire. Mise en place de la tête de club à 10 cm de la balle. Positionnement des pieds, distance par rapport à la balle. Prise de grip. Flexion des genoux.Tête haute, les yeux fixé sur un brin d'herbe. Respiration. Back swing au ralenti et inspiration. Libération du swing, abdos serrés, accélération du mouvement vers la cible :"Tchhhhaaaack" le fer heurte le synthétique et fait disparaître le brin d'herbe.

Seul faute dans ce coup dans le vide : je bascule un peu trop sur la pointe de mes pieds en fin de swing, limite déséquilibré.

J'avance de 10 cm. La balle se retrouve devant ma tête de club. Je renouvelle le scénario précédent à l'identique. Mon fer passe sous mes yeux, fouette la balle et l'envoie loin sur ma gauche. Sous mes yeux elle a disparue, c'est ce qui compte. Le bruit de l'impact m'a plutôt bien plu également. Et cerise sur le gâteau, je suis toujours bien campé sur mes pieds. Je tourne la tête pour essayer d'apercevoir ma balle. Elle roule au-delà des 100m.

"Putain je n'ai rien oublié !

Je ne le crie pas. Je ne le dis pas non plus. Je le pense. Pas comme ces allemands qui semblent être venus en force sur le practice et qui jactent à haute voix, se foutant éperdument de la concentration des golfeurs alentours. Je te leur ferai bouffer de la saucisse jusqu'à les faire taire ces Teutons ! Je fais une pause. Je bois un peu d'eau à la bouteille pour les toiser et leur faire comprendre. Ils s'en foutent. Ils sont seuls au monde.

J'enchaîne les frappes.Je prends beaucoup de temps pour la préparation, et ça paye. Je ne commets aucune grosse faute. Toutes mes balles sont impactées avec plus ou moins un bon toucher. Une seule partira au ras du sol, mais toujours dans la bonne direction. Il y a un peu de déchet dans mon geste. Je ne relâche pas assez mon front swing et j'ai tendance à trop vite regarder où va ma balle, plutôt que de continuer à fixer le point d'impact. Mais dans l'ensemble, je viderai un seau de balle avec le fer 7 par une belle reprise.

Quand je pose mon fer contre mon sac pour boire à nouveau un peu d'eau, je me rends compte que les brailleurs sont partis. J'étais tellement en concentration que je ne me suis pas rendu compte de leur départ ! Jamais je n'aurais cru pouvoir atteindre un tel niveau de concentration il y a quelques années. Un truc que seul le golf a réussi à me procurer ; et c'est ça que j'aime !

Avec ma licence rechargée à bloc de balles, je suis allé remplir un nouveau seau ; j'ai rangé mon fer 7 et sorti mon drive. J'avais oublié comme il était beau tout en blanc.

j'ai pris tout mon temps pour m'installer avec le tee en caoutchouc. Répéter de nombreux swing à vide, puis quand je me suis senti en confiance, j'ai posé la face de ma tête de club contre la balle. J'ai applatis mon swing, regardé la balle, relâché mes bras, serré mes abdos ; bref, j'ai essayé de penser à tout et de tout bien faire.

Aucun slice de l'après-midi ! Beaucoup trop de balles au ras du sol par contre. Peu avec un bel envol. Donc les distances n'ont pas été au rendez-vous. Mais tant qu'il y a la direction, je m'en satisferai.

Après ce second seau, je ressentais un peu de fatigue musculaire au niveau des avant-bras. Si que je serre trop mon grip. Je dois me relâcher d'avantage. j'ai ensuite ranger mon drive et je me suis rendu à la zone d'approche. J'aurais aimé putter, mais j'y ai retrouvé mes bavards Bavarois. Voilà pourquoi j'ai poussé jusqu'au delà du bunker.

Trente minutes d'approche au sand-wedge avec moins de réussite. La fatigue, vous croyez ? En tout cas de nombreux coups partaient à droite. J'avais rarement la bonne distance aussi. Par contre le putting j'ai plutôt bien maîtrisé.

Et puis je me suis dit que si je n'étais pas vraiment prêt pour Valberg dimanche, je n'y serai pas ridicule non plus. Enfin j'espère !

De toute façon, avec la bande de joyeux lurons (Sévé remplaçant Matthieu, indisponible), nous avons prévu 2 fois 9 trous avec une pause déjeuner au resto. Autant dire que je vais m'appliquer au premier tour, mais que le second sera parcouru en dilettante, pour profiter d'être ensemble, dans un cadre magnifique. Et je suis curieux de savoir quel greenfee sera le meilleur ?

 

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