Sous les projecteurs
Hier soir était mon jour de gloire. C'était pourtant sans réelle motivation que je me suis rendu pour la seconde fois cette semaine, sur le vélodrome de Cannes-La-Bocca. Mais je dois bien avouer que j'étais sur mon nuage...
D'abord, par rapport à mardi soir, tous les projecteurs fonctionnaient. La piste était parfaitement éclairée ; plus aucun passage sombre au nord. Ensuite, j'ai cette fois pensé à embarquer avec moi mes sur-chaussures afin de ne pas avoir les pieds complètement frigorifiés comme ils l'ont été en début de semaine. Puis je me suis élancé.
Je me suis échauffé sur 5 ou 6 tours et j'ai vraiment senti que mes bonnes jambes étaient là. Je suis monté sur le 50 et j'ai commencé à envoyer les watts.
Tête dans le guidon et mains en bas du cintre, la tête bien en position aérodynamique et dans l'alignement, j'ai immédiatement pris la première position. J'avais des jambes de feu sans savoir si ça allait vraiment durer, mais au moins la motivation était revenue.
Tour après tour, je restais en tête. J'osais même forcer sur la partie la moins facile ; celle qui monte légèrement et qui se retrouve souvent face au vent. À chaque passage sur la ligne d'arrivée, je me disais intérieurement : "Putain Bertrand ; ce soir t'es le King du vélodrome !".
Après 10 tours, je décidais même de m'échapper en sprintant à chaque passage de ligne. Dans les parties de "récupérations", aucun cycliste ne venait contester ma suprématie.
Hier soir j'étais imbatable. Et pour cause ; j'étais seul.
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